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25 février 2015

Mâle occidental contemporain : un mâle déboussolé???

En me baladant dans les rayons de la fnac, je me retrouve dans un de mes rayons préférés : le rayon BD. Mon oeil s'arrête sur un titre : Mâle Occidental Contemporain.



Un coup d'oeil sur la couverture est on comprend l'idée d'un renversement des valeurs entre la femme et l'homme. L'image nous montre un être réduit à être une frêle silhouette, écrasé par un monument à talon haut.

Ce jeune homme frêle est Thomas, jeune trentenaire parisien, ni précaire ni clinquant, blanc, hétéro, plutôt beau gosse et vaguement intello. Il drague et se prend des râteaux à la pelle. Il apparait qu'il n'a pas réalisé que le féminisme avait fait son oeuvre. Les filles sont devenues exigeantes et directes. Sa technique d'approche, dans la rue, au cinéma ou en faisant des pseudo sondages, est très ringarde. Mais il apprendra à apprivoiser la gente féminine avec délicatesse tout en se retrouvant parfois dans des situations épineuses. Même si les auteurs vont part des échecs de Thomas, il laisse entrevoir des possibilités de conclure. Mais dès qu'une femme lui montre qu'elle est libre, il préfère prendre la poudre d'escampette! C'est vrai que souvent, ces femmes modernes lui font peur! Elles osent déclamer leurs désirs tout cru, souvent très crus d'ailleurs, et c'est certainement cela qui le fait fuir.



On sort de cette BD en ayant passé un bon moment en voyant ce pauvre Thomas se prendre claque sur claque. Le scénario de Bégaudeau est drôle, caustique et fait souvent mouche mais sa vision de la femme hélas est trop souvent réductrice : les personnages féminins sont toujours décalés, violents, ironiques à l'image de la voisine. Une caricature des femmes est peut être un peu trop poussée.
Les dessins de Clément Ouberie sont délicieux, ses couleurs aussi.

Au final, les auteurs tentent de nous faire comprendre à quel point il est difficile pour les hommes de draguer les femmes d'aujourd'hui et de trouver leur place dans cette société. Cependant, ils ne s'interrogent pas vraiment sur les résistances des hommes face à ce mouvement d'émancipation ni sur les rappels à l'ordre que subissent les femmes quand elles affirment leur désir, mais mettent en scène des rapports de domination inversés dont il est finalement impossible de se réjouir.

Mâle occidental contemporain, scénario de François Bégaudeau et dessin de Clément Oubrerie, collection Mirages, 14, 95euros.

Reine

18 février 2015

Community, une série tv rafraîchissante et remplie de références

Imaginez… Vous êtes étudiant et votre souci du moment est de décrocher une inscription pour les cours qui vous intéressent, sans passer par la phase “liste d’attente”. Une solution s’offre à vous soudain. Le doyen de la fac met en jeu une inscription prioritaire à l’issue d’une partie de paint-ball… C’est impossible me direz-vous…? Dans la vraie vie oui. Mais pas dans Community!Cette série déjantée raconte les péripéties d’un groupe d’étudiants d’une fac de seconde zone. C’est ainsi que l’avocat déchu, la mère de famille, le papy qui squatte la fac depuis une dizaine d’années, la petite jeune presque parfaite, la pseudo-rebelle ou encore le nerd attachant et son meilleur ami l’ancien sportif forment un groupe hétéroclyte que rien n’aurait du réunir, sauf les révisions d'Espagnol dans la bibliothèque de la fac de Greendale.

Source : Allociné
Au fil des épisodes, une vraie amitié naîtra entre eux. Mais surtout, ils joueront au billard et au baby-foot, construiront des forts de couvertures, se feront attaquer par des zombies, iront dans l’espace et feront du bateau… et surtout des parties de paint-ball, tout ça dans l’enceinte de la fac.

Car le truc en plus de la série est de nous tenir en haleine autour d’un scénario improbable et presque toujours dans les locaux de l’université. Parfois même, dans une seule pièce.
D’une part, le scénario ne semble pas avoir de limite. Un épisode entier en stop motion? C’est fait. Un autre en personnage de jeux vidéos old school? C’est fait aussi. Rester 20 minutes dans une pièce à les regarder jouer à un jeu de rôle, et ne pas s’ennuyer? Check!



Source : Allociné
D’autre part, la série multiplie les références à la culture populaire. La romance entre deux personnages te fait penser à Rachel et Ross de Friends? C’est normal et c’est même assumé par un troisième personnage qui en fait directement mention. Le prof un peu fou qui demande aux élèves de se mettre debout sur les tables en hurlant “Carpe Diem”, c’est revisiter le Cercle des Poètes Disparus. La série dont ils sont fans et qui parle de voyages dans le temps et dans l’espace, c’est un clin d’oeil à Doctor Who. Et ainsi de suite avec Star Wars, Will Hunting, Mad Men, Batman...
Source : Allociné
Community c'est donc 5 saisons (bientôt 6!) qu’on peut regarder pour un tas de raison : pour les personnages attachants, pour les histoires loufoques, pour réussir à retrouver toutes les références dans un épisode, pour se dire “non, mais ils sont baaaarges”, ... et pour se rappeler que toi aussi tu as peut-être été étudiant dans une fac publique peu prestigieuse, mais que tu y as rencontré des personnes un peu folles et qui compte encore beaucoup pour toi aujourd'hui!
Et comme dirait Abed "Cool. Cool, cool, cool"...


Source : Allociné

Cél

11 février 2015

BD : Zombillénium, un parc d'attraction pas comme les autres!

Je suis une grande fan de « Pêchés mignons ». A l'apparition de cette nouvelles séries, je me suis rué dessus!! voici un aperçu de mon plaisir au moment de la découverte de cette série.


Francis Von Bloodt, vampire de son état, gère en bon père de famille le parc d'attractions de zombillénium. Dans ce parc, on embauche d'authentiques loups garous, vampires et momies. C'est ce que va découvrir Aurélien, un homme au bout du rouleau, trompé par sa femme. Suite à sa mort, il se retrouve malgré lui embauché dans cette étrange entreprise. Gretchen, sorcière stagiaire, va l'aider à faire ses 1ers pas.


Arthur de Pins a multiplié les collaborations dans l'animation, l'édition et la publicité. Sa série à succès « Pêchés Mignons », chez fluide glacial, revisite avec humour les classiques de la BD coquine (très bonne BD, avec un dessin très différent des autres BD). Avec Zombillénium, il aborde un autre registre, celui de la comédie fantastique des plus loufoques, truffée de clins d'oeil, de références décalées et de répliques déjà cultes.


Traiter le monde de l'horreur et de l 'épouvante comme une « business story » est assez rigolo. A travers ses différents tomes, il traite de thématiques très actuelles qu'il est rare de voir développer dans une BD grand Public : la mort, le monde de l'entreprise, l'ostracisme. C'est léger, drôle, sans pour autant être superficiel et/ou moralisateur. Un graphisme qui donne à ses BD toute sa spécificité .


Certains peuvent être refroidi par le dessin photosshop/illustrator, mais l'humour de la BD crée une agréable surprise. Une fois le tome 1 avalé, on souhaite dévorer la suite.


Reine

4 février 2015

Et monter lentement dans un immense ennui!!! sentiment du livre de Mme PANCOL

La quête du grand amour, l'unique, le seul, qui surprend et que l'on attend pas. Angelina est subitement confrontée à cette apparition de l'amant idéal : un jour, une porte, une main plaquée qui aide à l'ouvrir, un ascenseur, des yeux noirs, un sourire chaleureux et la vie peut basculer.

Katherine Pancol cultive l'obsession amoureuse jusqu'au délire et jusqu'à l'hyperbole. Trop mièvre pour moi. Style pas assez abouti, des maladresses dans le récit et il est difficile de ne pas perdre le fil. La plupart des dialogues sont sans tirets ni guillemets, on s'embrouille facilement, on se demande qui dit quoi. Je n'ai pas retrouvé la lecture fluide que j'avais adoré dans la trilogie de Pancol ou d'autres de ses romans. Je ne l'ai pas trouvé de grand intérêt. Déception et Ennui.

Attention, ceci n'est que mon avis. Certains trouveront peut être cela beau et profond.


Et monter lentement dans un immense amour..., Katherine Pancol, édition, livre de poche, 2001


Reine