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19 mai 2014

Tuto tricot 1 : Le matériel de base et le vocabulaire.

Comment ça? On est au printemps et je vous parle tricot? Il n'y a plus de saison ma brave dame! Mais voilà, plusieurs copines m'ont demandé de leur apprendre les bases et comme je vais m'y remettre (j'ai fait une longue pause dans ce domaine, mais là, je redémarre), j'en profite pour vous donner quelques astuces...

Cet article sera de loin le plus rébarbatif, car nous devons commencer par la base : pour le tricot, qu'est-ce qu'il faut?
Avant de crâner avec ton bonnet fait maison, il te faudra d'abord investir dans un minimum de matériel (oui, ne t'étonnes pas, j'ai décidé de te tutoyer, on va passer plusieurs articles ensemble, ça crée des liens). Et surtout, avant de te lancer dans un projet, tu devras être sûre d'avoir tout sous la main (oui, je dis "sûre" au féminin, je suppose que tu es une fille car j'ai rarement vu des mecs dans le magasin de laines près de chez moi...)


A mon sens, le matériel de base se compose de :
- un sac (en plastique, en tissu peu importe). Pour y ranger ton travail en cours et le bouquin sur lequel apparaît ton modèle.
- une boite. Pour y ranger tous les magazines et bouquins que tu accumuleras au fur et à mesure, ainsi que des restes de pelotes de laine entamées, et tout ton barda préféré.
- des aiguilles. Pour commencer, il vaut mieux investir dans des grosses aiguilles, au moins une taille 5 ou 6 (on revient sur ce charabia plus tard). Si tu débutes avec une aiguille fine, non seulement ça sera plus compliqué, mais comme ton travail avancera lentement, tu risques de te décourager.
- de la laine, of course, mais adaptée à ta taille d'aiguille.
- une bonne paire de ciseaux.
- un mètre ruban. Indispensable pour contrôler ton travail et le mesurer.
- des aiguilles à laine (des grosses aiguilles en plastique) et à couture (les fines en métal), pour coudre les différents éléments entre eux, coudre des boutons...
- des marqueurs de mailles. Ca te permet d'avoir un repère et c'est utile lorsque tu dois faire autre chose que des rangées toutes droites, ce qui arrive souvent! Tu peux les fabriquer toi-même en utilisant des attaches trombones.
- un compteur de rang. C'est pratique, surtout au début. Si tu n'en as pas, tu peux compter des rangs sur un papier brouillon (j'utilise la technique du "1 rang = je dessine 1 bâton", ça marche aussi)
- un modèle adapté aux débutant(e)s, pour commencer. Il n'y a rien de plus frustrant que de se lancer dans un projet trop ambitieux et de tout laisser tomber. Alors, on commence doucement, mais sûrement, avec une écharpe en grosse laine et en point mousse qui monte vite et facile à faire!
Tu trouveras des modèles à télécharger gratuitement sur des sites comme Phildar ou Bergère de France. Sinon, tu peux acheter un magazine dans ces mêmes enseignes ou dans la presse spécialisée, tu y auras toute une ribambelle de modèles. A toi de choisir le plus facile.
- de la patience. Si ton premier tricot est digne du gilet du Père Noël est une ordure, c'est normal! Même Karl Lagerfeld a du foirer ses premiers modèles (il dira sûrement le contraire, mais j'y crois pas un mot). Ne te décourage pas, et continue de t'entraîner, ça ira!


Ensuite, il te faudra apprendre tout un vocabulaire.
Je te l'expliquerai au fur et à mesure des articles, mais je dois quand même te donner quelques indications dès à présent.

Un tricot est composé de mailles et de rangs. Les mailles sont les points que tu enchaînes le long de l'aiguille, horizontalement. Les rangs sont la succession de ces mailles, mais sur la hauteur. Je t'ai fait un schéma tout moche pour comprendre:



Quand on parle de laine, on parle de tout un système de jauge et de n° d'aiguilles. Ainsi, quand tu achètes un pelote, 3 chiffres figurent sur l'étiquette:



Tu as : la taille de l'aiguille correspondante (ici, 3,5. Plus ta laine est fine, plus le n° d'aiguilles est petit), le nombre de mailles qu'il te faut tricoter pour arriver à 10 cm (ici 21 mailles) et le nombre de rang pour arriver à 10 cm (ici 30 rangs). Ces derniers n° te permettent de savoir si tu tricotes trop serré ou trop large.

Avant de démarrer un nouveau projet, tu dois donc réaliser un échantillon, selon les indications données sur l'étiquette ou le modèle, pour savoir si ta façon de tricoter correspond aux dimensions normales ou non. Si tu tricotes trop serré, tu devras faire plus de mailles et de rangs pour obtenir l'échantillon de 10x10 cm. Donc si tu suis fidèlement ton modèle, ton pull sera trop petit. Tu dois prendre une aiguille plus grande que celle indiquée pour arriver au bon résultat. Si tu tricotes trop large, c'est l'inverse. Ton échantillon dépassera les 10x10 cm. Prends une aiguille plus petite, ça devrait aller.

Enfin, sache que tu dois maîtriser 3 fondamentaux dans le tricot pour arriver à progresser :
1. Monter et rabattre des mailles. C'est-à-dire construire le rang 0 par lequel commence ton tricot, et le dernier, celui qui le clôt.
2. Faire du point mousse. Le point de base qu'on apprend en premier.
3 Faire du jersey. Le point de base qu'on apprend en deuxième.

Les autres points sont constitués d'une combinaison de mousse et de jersey. Quand tu sera faire ça, plus rien de te fera peur! Et ça tombe bien, ça fera l'objet des prochains articles!! La semaine prochaine, donc, nous ferons un carré en point mousse!

Cél

PS : dernières précisions: 
- Si tu peux, installe-toi dans un endroit calme pour apprendre le tricot. Si tu es dérangée toutes les 5 minutes, tu auras de quoi perdre le fil (sans mauvais jeux de mots)

- Je ne pourrais pas te donner de modèles via le blog, car je ne suis pas capable d'en créer par moi-même. De plus, si je copie un modèle existant, c'est de la triche, et c'est pas bien. C'est pour cela qu'on ne fera que des petits morceaux, comme des carrés par exemple. Ca te permettra d'apprendre les techniques.
Mais, grâce à ton ami Google, tu trouveras certainement beaucoup de modèles. Si tu ne comprends pas ce qui y est noté, tu pourras toujours me demander des explications ;-)

2 commentaires:

  1. Muriel Renaud19 mai, 2014

    Courage et persévérance sont les maîtres mots... La fierté d'avoir terminé un ouvrage est contagieuse et donne envie de continuer.

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